thierry-1
 

Courte présentation de Thierry Pajot et Stéphanie Billiard

Certains ne connaissent pas encore notre candidat sur la 1ère circonscription. Voici une courte présentation de Thierry Pajot et de sa suppléante Stéphanie Billiard :
En premier lieu, une photo :


Candidat : Thierry PAJOT, 47 ans, marié, travaille et vit dans la Première circonscription des Hautes-Alpes. Directeur d’école dans le Buëch, habitant Manteyer, ardent défenseur de la richesse des Hautes-Alpes.

Suppléante : Stéphanie Billiard, 36 ans, haut-alpine et centriste de coeur. Secrétaire dans une agence immobilière, passionnée de la montagne sous toutes ses facettes.

Le 16 mai Thierry Pajot était l’invité d’Alpes1-Alpes du Sud.
Vous pouvez écouter cette interview grâce à ce
N’hésitez pas à les soutenir durant une campagne qui s’annonce difficile, par votre engagement tant dans l’action que le soutien financier, (même modestes).
Amitiés
Michel

 

1 Commentaire

Madame, Monsieur,

Vous êtes candidat(e) aux élections législatives dans la première circonscription des Hautes-Alpes.

Si vous êtes élu, vous serez amené à participer à l’élaboration des lois concernant la politique énergétique française, en particulier dans le cadre du grand débat sur l’énergie qui doit commencer à l’automne prochain. À ce titre, je tiens à vous faire part de mes préoccupations :

– Jamais les Français n’ont eu la possibilité de participer à la définition des politiques énergétiques, alors qu’ils doivent en supporter les coûts et les risques. Plus de 70 % des Français souhaitent en finir avec le nucléaire, mais leurs voix ne sont pas prises en compte. Si vous êtes élu, j’attends de vous que vous introduisiez une vraie démocratie en ce domaine, afin que les citoyens comme les collectivités puissent reprendre en main cet enjeu crucial.

De manière générale, les programmes de soutien aux économies d’énergies, à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables sont sous-développés au profit du nucléaire. La France continue de parier sur des options aussi hypothétiques que dangereuses et coûteuses, comme ITER et les réacteurs dits de quatrième génération, alors que les vraies solutions à la pénurie d’énergie et au changement climatique existent et n’attendent que d’être développées. Nous avons un retard important par rapport à nos voisins européens en matière d’efficacité énergétique, de construction bioclimatique, de développement de l’éolien, du solaire, de la biomasse… Si vous êtes élu, j’attends de vous que vous proposiez une vraie loi de transition énergétique, qui permette la sortie du nucléaire (avec la mise au point d’un scénario et l’adoption d’un calendrier). J’attends également de vous un soutien massif aux véritables alternatives énergétiques et un engagement net pour les économies d’énergies, qui se traduise par exemple par la proposition d’un vaste plan de rénovation des logements et du bannissement du chauffage électrique.

Le parc nucléaire français vieillit. Ce vieillissement rendra incontournables des travaux dont les coûts risquent de devenir vertigineux. Surtout, il accroîtra les risques : selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, des ruptures brutales de cuves de réacteurs sont à prévoir passé 35 ans de fonctionnement. Si vous êtes élus, je vous demande de plaider en faveur d’une mise à l’arrêt des centrales dans leur limite de 30 ans de fonctionnement, afin de protéger les citoyens et l’environnement contre un risque d’accident, qui « n’est pas improbable » selon les propres déclarations de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. J’attire votre attention sur le fait que la responsabilité des élus pourra être engagée en cas d’accident.

Également très préoccupé par les coûts croissants du chantier EPR et les nombreux défauts de sécurité de ce réacteur qui ont été portés à ma connaissance, j’attends de vous que vous mettiez fin à cette impasse.

Les pouvoirs publics n’ont cessé d’encourager jusqu’à maintenant l’exportation de la technologie nucléaire à l’étranger : un réacteur EPR est ainsi en construction en Finlande, deux en Chine. Six autres sont en projet en Inde, et il serait question de vendre des réacteurs nucléaires à la Grande-Bretagne. Il me semble immoral d’exporter une technologie aussi dangereuse, d’autant plus que les populations locales y sont souvent opposées. Par ailleurs, ces ventes peuvent se traduire par des chantiers catastrophiques, dont les coûts sont assumés par les contribuables français. J’attends de vous que vous mettiez fin à ces exportations.

En 2013, doit commencer le débat public sur l’enfouissement de déchets radioactifs à Bure (Lorraine). Cette option ne résout en rien le problème des déchets, et risque à moyen terme de contaminer les nappes phréatiques. J’attends de vous que vous vous opposiez au choix de l’enfouissement des déchets.

22 réacteurs français utilisent le combustible MOX. Ce mélange d’uranium et de plutonium est particulièrement dangereux. Par ailleurs, le « retraitement » à l’usine de La Hague des éléments de combustible usé nécessaires à sa fabrication entraîne une considérable pollution radioactive et chimique des eaux marines. J’attends de vous que vous plaidiez pour l’abandon de ce combustible, qui n’aurait aucune incidence sur la production d’électricité et contribuerait grandement à la diminution des nuisances.

Enfin, j’attire votre attention sur la « force de frappe » que la France maintient en violation flagrante de l’article 6 du Traité de Non Prolifération. Conçue pour exterminer des populations civiles, l’arme nucléaire est immorale et illégale. Inutile pour nous protéger des menaces actuelles, elle accroît l’insécurité mondiale. Comme sous la guerre froide, nous vivons avec la menace permanente de missiles nucléaires « en alerte », dont le lancement peut être déclenché d’un moment à l’autre y compris en cas d’erreur. En période d’austérité économique, il est indécent de dépenser des milliards d’euros pour moderniser l’arsenal nucléaire. La nécessité d’une convention internationale d’élimination des armes nucléaires a été votée a l’assemblée générale de l’ONU par les ¾ des Etats. La France a voté contre alors que 81% des Français souhaitent le désarmement nucléaire. J’attends donc de vous que vous vous engagiez résolument et concrètement pour le désarmement nucléaire, à l’instar des élus français membres des organisations «  Parlementaires pour la Non-Prolifération Nucléaire et le Désarmement » et « Maires pour la Paix ».

Si vous souhaitez approfondir ces informations, je ne saurais trop vous recommander de consulter le site du Réseau Sortir du Nucléaire (www.sortirdunucleaire.fr), qui vous garantit une information libre et indépendante.

En espérant une réponse de votre part, je vous remercie par avance pour toute l’attention que vous voudrez bien accorder à mes sollicitations.

Je vous prie de recevoir, Madame/Monsieur, mes salutations citoyennes.

Par Smulkowski Bruno, le 24 mai, 2012