Législatives… la déroute !
A proprement parler, déception n’est pas un mot assez fort, face à ce qu’il faut bien appeler une déroute. Après celle des régionales de 2010, nous pensions avoir touché le fond. Hélas, il n’en est rien, puisque de 4% pour ces régionales, nous arrivons à moins de 2% aux législatives. En fait, ce n’est pas faute d’avoir combattu, et, il faut féliciter ici ceux qui ont donné de leur temps, pour certains de leur argent, pour que le Centre Pour La France, en général, et le Mouvement Démocrate, en particulier, soient représentés à l’Assemblée Nationale. Mais ces législatives semblent avoir consacré le bipartisme. Il reste un peu d’espoir, mais l’avenir du centre, tel que nous le concevons semble bel et bien compromis.
C’est une déroute, hélas, avec les conséquences qu’elle va engendrer. Comment dire autrement, quand nous faisons un score de 1,76%, (ensemble du CLPF)?
La première des conséquences est d’ordre financier : le Mouvement Démocrate recevra quatre fois moins de financement que de 2007 à 2012, sans compter la baisse des adhésions et dons, avec, en prime, une amende assez conséquente pour non-respect de la parité. Il n’y a pas que le Mouvement lui-même, il faut aussi penser à la quasi-totalité des candidats qui n’ont pas atteint la barre des 5% et qui ne seront pas remboursés de l’intégralité de leurs frais de campagne, de quoi être échaudé pour les prochaines échéances électorales et ne plus oser s’y présenter, (pour mémoire, les prochaines élections auront lieu en 2014).
La seconde est bien évoquée dans la presse qui titre : « …, le Centre est mort ! ». On pourrait le penser, du moins, le Centre farouchement indépendant. L’indépendance nous a coûté cher, déjà. Cette fois, c’est la fois de trop. Indépendant, certes, mais il faut revoir la stratégie électorale de notre Mouvement, et, savoir faire des alliances, et, ce, non au niveau des états-majors, mais au niveau local. Certains pensent qu’il faut aussi changer l’équipe dirigeante. Pourquoi pas? Mais dans ce cas, nous devons organiser un Congrès extraordinaire, et veiller à ce que chacun des adhérents puisse voter les motions qui seront présentées. Bref, une remise en question de notre fonctionnement, interne comme externe est à faire.
Le changement ce n’est pas que pour la France, c’est aussi au Mouvement Démocrate, même s’il reste un espoir avec 8 candidats présents au second tour, et dont 3 sont en situation de l’emporter. Il n’est pas question de demander la tête de qui que ce soit, mais simplement de mettre à plat l’ensemble des problèmes qui ont amené à cette situation et donner à tous l’occasion de s’exprimer. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons à nouveau peser dans le paysage politique français.
Amitiés
Michel