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Lettre d’information de Sylvie Goulard – Juillet 2016

Edito

En deux années de mandat, les crises n’ont pas manqué. La sortie de la Grèce de la zone euro a été évoquée et évitée de justesse. Dans ce pays, la situation n’est pas encore définitivement stabilisée. Le Royaume-Uni a décidé, par référendum, de quitter l’Union, ce qui a créé, pour le moins, une situation confuse. Face aux réfugiés, le manque de solidarité entre États membres a conduit les chefs d’États ou de gouvernement à conclure avec la Turquie un accord critiquable. Les attentats terroristes en France et en Belgique ont montré les limites d’une coordination européenne trop lâche en matière de sécurité.

L’Europe est au pied du mur. Les eurosceptiques critiquent la construction européenne mais ne proposent pas grand-chose pour affronter les défis du monde de 2016. Ils sacralisent la souveraineté au mépris des interdépendances. Les pro-européens, tétanisés, refusent de tirer les leçons des multiples crises en cours. La perspective du référendum britannique aurait pu être l’occasion de dresser un bilan objectif, de définir ce que nous voulons faire ensemble et de s’en donner réellement les moyens car l’heure n’est plus aux illusions douces. Un certain nombre de changements qui étaient nécessaires, notamment dans la zone euro ou l’espace Schengen, restent incontournables, quelle que soit finalement la décision britannique. Face au risque de dislocation, la France et l’Allemagne ont une responsabilité particulière, au service de la cause commune mais le maintien de la cohérence d’ensemble appelle un effort plus large, n’excluant personne a priori. Ce qui est en jeu, c’est aussi bien la cohésion de l’Union que la capacité des Européens à peser dans le monde, à défendre leur modèle de société et à jouir à l’avenir de la sécurité qu’ils ont toujours connue et croient à tort éternelle.

Alors que le Parlement est élu au suffrage universel direct, il est courant d’entendre dire que l’UE n’est pas démocratique. Sans doute des améliorations s’imposent. Mais au lieu de chercher à améliorer les choses – et elles peuvent l’être – le niveau national trop souvent se défausse sur Bruxelles ou se dérobe. Au Conseil européen de se ressaisir et de faire vivre l’esprit européen sans lequel tout sursaut serait voué à l’échec.

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Le Parlement européen joue un rôle largement méconnu en matière législative ; il peut aussi peser sur le débat. C’est l’une des tâches auxquelles je me suis consacrée en priorité : faire entendre une voix pro-européenne dans les médias, en France et à l’étranger, utiliser la plume pour convaincre et dénoncer les mensonges et approximations si fréquents ces temps-ci. Le but de cette lettre d’information n’est pas de dresser un bilan exhaustif de ce qui a pu être fait ces deux dernières années, mais d’en donner un aperçu et de recueillir les réactions des citoyens qui m’ont fait confiance…

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